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Tomber dans la potion magique de l’entrepreneuriat

18 juin 2020

Sandrine Balthazard (HEC Montréal 2011) est une entrepreneure née, tombée dans la potion magique de l’entrepreneuriat dès son adolescence alors que ses parents créent une agence d’importation de vins de spécialité, Vins Balthazard. Son parcours très coloré et on ne peut plus éclectique la définit aujourd’hui comme une entrepreneure dynamique et une femme d’affaires d’influence. Son leitmotiv : avoir le courage de ses ambitions.

Sandrine Balthazard

Tout au long de sa carrière, elle a osé aller jusqu’au bout de ses rêves, en sachant saisir les opportunités qui se présentaient à elle comme un tremplin l’aidant à repousser ses limites. Avant de se joindre à l’entreprise familiale en 2009, elle a été animatrice de foule au Centre Bell pendant les matchs des Canadiens de Montréal, puis coordonnatrice marketing au sein de l’équipe. En 2011, un désir d’intrapreneurship la mène à cofonder une maison d’édition responsable de la publication du livre à succès Pas besoin d’être végé pour aimer ce livre, un recueil de recettes gastronomiques végétariennes avec accord mets-vins qui a été vendu à plus de 10 000 exemplaires en plus de remporter le coup de cœur Renaud Bray et un prix international de design.

En 2015, Sandrine Balthazard devient copropriétaire avec son frère des Vins Balthazard dont elle veille à parfaire l’image. On lui doit notamment les pastilles vertes éponymes apposées sur les bouteilles vendues à la Société des alcools du Québec. Fondatrice du Parloir - caves privées en 2017, elle est diplômée d’un B.A.A. de HEC Montréal dans les domaines d’entrepreneurship, de leadership organisationnel et de commerce de détail et distribution. Elle est aussi une passionnée de son École, fière et hautement engagée, alors qu’elle participe chaque année à l’activité Juge d’un soir afin d’aider les étudiants à se préparer aux Jeux du commerce.

Comment la pandémie vous a-t-elle affectée en tant qu’entrepreneure?
Cette période aura été pour moi un moment de réflexion qui m’a permis de parfaire mon apprentissage continu en suivant des cours en ligne, en m’instruisant, en lisant. C’est important de nourrir son esprit plutôt que de nourrir ses inquiétudes, et j’ai profité de cette pause pour faire le point. Pour moi, dans la vie, le bonheur et le succès se retrouvent dans l’équilibre, et non dans les extrêmes. À mon avis, on avait tous intérêt à ralentir un peu et à prendre un peu de recul pour faire l’état des lieux… Pour ma part, j’ai toujours été favorable à une croissance organique. Quand on prend la peine de croitre de façon organique grâce à un modèle d’affaires sécuritaire, on arrive à se donner une fondation beaucoup plus solide, beaucoup plus durable dans le temps.

Quelles mesures avez-vous dû mettre en œuvre au sein des entreprises que vous dirigez?
Le Parloir Caves privées est un concept hybride composé à la fois d’un espace d’entreposage de vins et de salons permettant aux membres de socialiser autour d’une bonne bouteille. Pendant la pandémie, le cellier est demeuré accessible. Seuls les  salons ont été fermés pendant toute la durée du confinement, mais ils rouvriront prochainement selon les instructions du gouvernement. Cela dit, nous sommes restés en contact avec notre communauté en offrant des ateliers de dégustations virtuelles avec notre animateur maison, Jean Aubry, chroniqueur vins au Devoir.

En ce qui concerne les Vins Balthazard, nous avons été plutôt occupés pendant la pandémie, comme la SAQ est demeurée un service essentiel! Nous avons pu conserver l’ensemble de notre équipe et notre force de ventes a pu faire des livraisons de vin à domicile.

L’achat de produits locaux fait-il partie de vos priorités en tant que chef d’entreprise?
Il faut absolument relancer notre économie, et c’est important plus que jamais de se serrer les coudes et de s’épauler localement. Au Parloir, l’ensemble de nos fournisseurs sont locaux. Au moment de la construction, tous les matériaux utilisés étaient produits localement à 100 %. Nous encourageons l’achat local, en plus d’avoir une conscience écologique. C’était comme ça avant la pandémie et ça va le demeurer.

Quelle a été la contribution de HEC Montréal à votre parcours professionnel et entrepreneurial?
Je me suis inscrite à HEC Montréal pour acquérir des connaissances en affaires, et cela a changé ma vie. J’ai toujours eu l’ambition de fonder ma propre entreprise, mais c’est ce parcours universitaire qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. C’est grâce aux connaissances que j’ai acquises à HEC Montréal, mais aussi grâce à des mentors qui m’ont appuyée, notamment François Desrosiers et Claude Ananou. Avoir une entreprise, ce n’est jamais une ligne droite. À HEC Montréal, on apprend à jouer le jeu de la vraie vie sur les bancs d’école. C’est important de le faire, car on développe des compétences et des réflexes pour être capable d’innover et de relever des défis.

Quel est votre rêve le plus fou?
En fondant Le Parloir caves privées, je me suis créé mon emploi de rêve. Et j’en ai d’autres, des rêves! Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi! J’ai plein d’idées d’entreprises... Pour l’instant, ma motivation, c’est mon ambition. C’est aussi utiliser ma plateforme pour aider à propulser d’autres femmes en affaires, c’est une mission à laquelle je tiens. Je sais que l’avenir me réserve des opportunités à explorer.

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