Partager cet article
Partager cet article
XLinkedInFacebookShare with emailPrint this pageCes autres nouvelles pourraient vous intéresser
Corps enseignant
Chefs d'orchestre, l'art de diriger
La Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal publie aujourd’hui sa deuxième édition de l’État de l’énergie au Québec, afin d’apporter un meilleur éclairage sur le secteur.
« Dans le contexte actuel de nouvelle politique énergétique et de lutte contre les changements climatiques, il est inquiétant de voir que les gouvernements n’ont pris aucune mesure pour améliorer les statistiques énergétiques, déplore Pierre-Olivier Pineau, professeur et titulaire de la Chaire. Force est de constater que ces données essentielles à la prise de décision sont dans un piètre état au Québec. Le manque d’accès global et structuré aux données sur l’énergie peut limiter notre compréhension du secteur et entraver le processus décisionnel pour gérer les enjeux rencontrés. »
Par exemple, pour réduire la consommation d’hydrocarbures, qui répond à 51 % de nos besoins en énergie, est-il prioritaire d’électrifier les transports ou de les repenser? « Ces 20 dernières années, souligne le professeur Pineau, le nombre de véhicules au Québec a augmenté de 45 % tandis que la population a connu une hausse de seulement 16 %. Pour prendre les meilleures décisions, il faut avoir ce genre de données à portée de main pour mettre ces enjeux en perspective. »
Destiné tant aux acteurs du milieu qu’à la population, ce bilan annuel rassemble les données les plus récentes et les plus pertinentes sur le secteur de l’énergie. Il propose une rétrospective des faits saillants qui ont marqué l’année 2015 ainsi qu’un aperçu des dossiers à surveiller en 2016. La Chaire y intègre également un outil novateur qui permet de visualiser l’ensemble du système énergétique québécois et d’en évaluer l’efficacité. Des données sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), les cibles québécoises et le marché du carbone sont aussi présentées afin de mieux comprendre le contexte dans lequel se déroule la Conférence de Paris sur le climat.
Quelques résultats surprenants :
« 2016 sera une année de nouveau départ en énergie : nouvelle politique énergétique, rapport final de l’évaluation environnementale stratégique sur les hydrocarbures, nouvelle politique canadienne de réduction d’émission de gaz à effet de serre et nouvelle approche mondiale dans la lutte contre les changements climatiques, résume le professeur Pineau. Nous avons de grands défis à relever et nous avons les moyens de le faire, mais il y a des lacunes importantes dans les données et les plans d’action pour redresser des tendances problématiques. Une approche plus stratégique et systémique dans la gestion des ressources énergétiques permettrait de tirer profit de notre grand potentiel, ce qui représente une excellente perspective en ces temps de rigueur économique. »