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L’audacieuse aventure du Bureau international – Europe (BIE)

En tant qu’anciens directeurs de HEC Montréal, Jean-Marie Toulouse et Michel Patry ont participé à des moments clés de son développement. À l’occasion des 20 ans du BIE, voici une entrevue avec ces deux acteurs qui ont contribué au rayonnement de l'École comme établissement francophone à l’international et en particulier en Europe

Jean-Marie Toulouse, professeur émérite, Département de management, 1er directeur de la recherche (1975-1979) et ancien directeur de HEC Montréal (1995-2006) 

Michel Patry, président-directeur général, Fondation HEC Montréal, professeur émérite, Département d’économie appliquée et ancien directeur de l’École (2006-2019)

Qu’est-ce qui a motivé la création d’un bureau hors du Québec et en l’occurrence en Europe, à Paris, en 2002? Quel était le contexte?  

M. P. En 2002, l’École était à un moment charnière de son histoire. C’est réellement la vision, l’audace et le leadership de Jean-Marie, alors directeur de l’École, qui ont rendu possible l’accélération de notre développement international. 

Le temps était venu de nous définir comme une grande école de calibre international, bien que nous ayons toujours formé des leaders facilitant le développement de relations commerciales entre le Québec et le monde. 

À cette époque, nous commencions les démarches menant à l’obtention des agréments internationaux et à la mise en place du baccalauréat trilingue (français, anglais, espagnol). La création du BIE faisait partie intégrante de la stratégie d’internationalisation de l’École. Il était difficile à l’époque d’imaginer l’ampleur que prendrait ce bureau, d’autant plus que nous avions dans nos programmes très peu d’étudiantes et étudiants issus de France et d’ailleurs en Europe.  

L’objectif principal était le recrutement de futurs étudiants et étudiantes, principalement français. Très rapidement, nous avons constaté que le BIE deviendrait l’antenne de l’École en Europe pour la communauté étudiante et diplômée, mais aussi, à certaines occasions, pour les équipes professorales et de recherche. 

Les trois thèmes de la devise des armoiries de l’École- commerce, industrie, marine-, forment à l'origine le cœur du programme d'enseignement de l'École.

Comment les missions du Bureau international – Europe ont-elles évolué?

M. P. et J.-M. T. Après quelques années, 2 choses se sont produites. D’abord, notre nombre de diplômées et diplômés a logiquement augmenté. Il y avait donc une nécessité d’animer cette communauté. Le bureau est devenu un point de rencontre pour ces membres de l’École. 

Ensuite, nous avons créé un programme de stages, principalement en France, en développant des partenariats avec des entreprises. La mission du BIE s’est ainsi élargie en gardant la promotion des programmes et le recrutement au cœur.  

La communauté de diplômées et diplômés en Europe s’élève aujourd’hui à environ 10 000 membres. Pouvez-vous nous en faire un bref portrait?

M. P. et J.-M. T. Le noyau français constitue le socle de cette communauté qui s’étend dorénavant à presque tous les pays d’Europe de l’Ouest. Par ailleurs, bon nombre de jeunes diplômées et diplômés choisissent de commencer leur carrière au Québec ou ailleurs en Amérique du Nord, et plusieurs s’y installent.

Pour la première fois, en duplex entre Montréal et Paris, en formule hybride, se tenait le 7 décembre 2021, une discussion entre diplômées et diplômés de la relève : inspirations durables.

Comment s’est construite la stratégie d’internationalisation de l’École et en particulier en Europe? 

M. P. et J.-M. T. La stratégie d’internationalisation de l’École s’est articulée autour de la mobilité étudiante, du développement de cours multilingues et de l’attraction, sur son campus, d’étudiantes et étudiants et de professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs du monde entier. Si bien qu’en 20 ans la présence d’étudiantes et étudiants et de membres du corps professoral issus d’Europe a littéralement explosé.

Aussi, l’École a privilégié la voie des partenariats internationaux plutôt que des campus décentralisés. Elle possède actuellement le plus important programme d’échanges internationaux au Canada et une variété de programmes de double diplôme avec de nombreuses universités et écoles prestigieuses, dont plusieurs en Europe.  

HEC Montréal s’est également impliquée dans le développement d’autres expériences à l’étranger telles que les stages et les campus internationaux. 

Les programmes d’enseignement et la recherche de l’École en gestion sont aujourd’hui de renommée internationale. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru depuis 20ans? 

M. P. Lorsque j’ai joint l’École comme professeur au début des années 1980, sa réputation était forte au Québec, mais presque inexistante en dehors des frontières canadiennes. Son internationalisation s’inscrit évidemment dans la durée, mais HEC Montréal est devenue un établissement jouissant d’une excellente renommée dans l’univers des écoles de gestion du monde.  

Ceci est le fruit des réalisations de son corps professoral, de son personnel et de ses diplômées et diplômés. Les agréments et la place de l’École dans les classements internationaux en témoignent.  

En conclusion, avez-vous une anecdote à transmettre à l’ensemble de la communauté de HEC Montréal?

M. P. Ce qui m’a vraiment frappé en présentant l’offre de l’École en France et même à l’arrivée des étudiantes et étudiants à Montréal, c’est à quel point la communication avec les parents est importante. Il y a 2 biais ici. 

D’abord, il s’agit d’études internationales; les parents envoient leurs enfants étudier loin de la maison. Mais c’est aussi une question culturelle. Dans les salons ou lorsque je recevais des candidates et candidats en entrevue avec leurs parents, je constatais à quel point ces derniers étaient extrêmement présents dans les conversations et répondaient à la place de leurs enfants. En général, au Québec et en Amérique du Nord, lorsqu’on fait du recrutement, les étudiantes et étudiants répondent de façon indépendante.  

Nous nous sommes adaptés pour trouver une manière de parler aux parents. Nous avons organisé par exemple une activité de bienvenue spécialement pour eux. Beaucoup de parents venaient – et viennent encore – pour aider leur enfant à s’installer.  

Le BIE, dont le périmètre est l’Europe de l’Ouest, s’occupe aujourd’hui : 
  • De la promotion de tous les programmes de l’École et du recrutement des futurs étudiants et étudiantes; 
  • De l’accompagnement dans la recherche de stages et d’emplois en Europe; 
  • De l’organisation d’activités pour les quelque 10 000 diplômées et diplômés basés en Europe; 
  • Du développement et de l’entretien de relations durables avec plus de 80 partenaires universitaires.  

L’École compte des programmes de double diplôme avec 6 universités et écoles prestigieuses en Europe. Elle collabore aussi avec d’autres acteurs universitaires et gouvernementaux de même qu’avec de nombreuses entreprises. 

 

Quelques avantages d’avoir un bureau en Europe : 
  • Connaissance fine des marchés et des sensibilités locales 
  • Établissement et maintien d’un lien de confiance et rassurant avec les différents partenaires, la communauté étudiante ainsi que les diplômées et diplômés 
  • Visibilité et crédibilité pour les entreprises qui embauchent nos étudiantes et étudiants 
Petit déjeuner pour les diplômées et diplômés organisé en novembre 2021 dans les locaux du BIE en présence de l’équipe et de Marie-Hélène Jobin, directrice des relations et partenariats internationaux.

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