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VIRGINIE HAUSWALD : PARTIR POUR REVENIR EN FORCE

Pour Virginie Hauswald (HEC Montréal 2007), s’ouvrir à l’international est une seconde nature. Nommée en 2020 directrice générale de la mutuelle parisienne Garance, créée il y a plus de 30 ans par et pour les entrepreneures et entrepreneurs, elle y a apporté son bagage impressionnant en marketing et en stratégie consolidé à Montréal, aux États-Unis et en Europe.

Avant d’être à la tête de cette société de renom, elle a tout d’abord quitté sa France natale, après 4 ans d’études en économie et gestion à l’Université Paris Dauphine, pour poursuivre aux cycles supérieurs à HEC Montréal. Mme Hauswald souligne que cet épisode québécois a transformé sa vie.

Dès l’obtention de sa maîtrise en gestion (M. Sc.) – management, elle a commencé son parcours professionnel aux États-Unis comme chargée de mission d’analyse stratégique et financière pour Polypore. Elle est ensuite retournée en France, où elle a embrassé la carrière de consultante en stratégie et organisation, spécialisée en assurances et protection sociale, puis été recrutée par un de ses clients, le groupe Humanis.

Dans le cadre du 20e anniversaire de la présence de HEC Montréal en Europe, la leader passionnée et entière nous parle de sa trajectoire cosmopolite et, surtout, de son attachement particulier pour l’École, où elle a même rencontré son mari!

POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI HEC MONTRÉAL POUR VOTRE MAÎTRISE?

Après mes études à Paris, je cherchais à enrichir mon parcours d’une expérience universitaire dans un environnement international, ouvert sur le monde, à mi-chemin entre la culture d’affaires américaine et les modalités pédagogiques européennes. À HEC Montréal, on enseigne autant les connaissances essentielles et nécessaires de la gestion que les clés d’un savoir-vivre en entreprise.

Par la diversité culturelle de sa communauté étudiante et de son corps professoral, mais surtout par le goût sincère de l’acceptation des individualités plurielles, HEC Montréal est une école de gestion profondément et résolument ouverte sur le monde; cela fait même partie de son ADN.

QUELS SOUVENIRS CONSERVEZ-VOUS DE VOS ÉTUDES À HEC MONTRÉAL?

J’en conserve des rencontres inspirantes, un corps professoral brillant et bienveillant, un subtil équilibre entre les mondes universitaire et professionnel ainsi qu’une ville très dynamique et accueillante, où il fait bon vivre. Mon parcours à HEC Montréal m’a aussi permis de rencontrer mon mari, de quoi être encore plus reconnaissante et satisfaite de cet épisode québécois!

Plus spécifiquement, j’y ai appris le travail en équipe avec des parties prenantes d’origines culturelles diverses. J’ai également affectionné les discussions avec les professeures et professeurs toujours accessibles qui nous incitaient à nous dépasser et à nous poser les bonnes questions. À Montréal, j’ai fini de me convaincre sur la richesse qu’apporte la diversité.

QUELLE A ÉTÉ L’INCIDENCE DE HEC MONTRÉAL SUR VOTRE VIE PROFESSIONNELLE ET PERSONNELLE?

HEC Montréal et la ville, plus globalement, m’ont transformée. J’y ai passé certaines des plus belles années de ma vie. Mon parcours à l’École a coïncidé avec une phase de maturation importante de ma personnalité. L’expérience de l’expatriation constitue un apprentissage formidable. J’ai appris à sortir de ma coquille, à accepter mes ambitions et à oser. Professionnellement, le 1er acquis que m’a offert HEC Montréal est la confiance en moi. Personnellement, j’ai pris conscience de mon indépendance et de ma force.

QUELLE EST VOTRE VISION D’AVENIR SUR LE MONDE DU TRAVAIL?

La capacité de différenciation d’une entreprise se fonde sur les moyens d’innovation et d’idéation des femmes et hommes qui participent à son développement.
Le capital humain constitue aujourd’hui le 1er vecteur de différenciation.

Pour attirer les talents nécessaires à son développement, face à l’avènement des individualités et à la recherche permanente de sens, il sera essentiel de penser à offrir une relation individualisée à chaque personne collaborant avec l’organisation, tout en garantissant un fonctionnement collectif pérenne.

 

QUELLES SONT LES PLUS GROSSES DIFFÉRENCES PROFESSIONNELLES QUE VOUS AVEZ REMARQUÉES ENTRE LES ÉTATS-UNIS, LE QUÉBEC ET LA FRANCE?

Le rapport au travail comporte une dimension culturelle qui varie logiquement d’un pays à l’autre. Je relève qu’au Québec et aux États-Unis l’engagement apparent d’une collaboratrice ou d’un collaborateur se mesure moins en heures travaillées qu’en incidence générée pour l’entreprise. En France, nous attribuons un préjugé positif d’implication aux personnes qui passent beaucoup d’heures à leur boulot. En tant que dirigeante, je m’inspire du modèle nord-américain sur ce point pour permettre à chacune et chacun de s’exprimer pleinement dans son poste.

Crédit photo: François Escriva

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