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EMMANUEL BORNAND : PROPULSER SA CARRIÈRE À L’INTERNATIONAL

Il se souvient de sa première expérience internationale comme si c’était hier. Emmanuel Bornand (HEC Montréal 2007), âgé de 19 ans, atterrissait à Montréal le 11 août 2004 avec sa valise et son inscription au programme de B.A.A. en Finance et management de HEC Montréal en poche.

Toutefois, une erreur administrative sur son visa retarde, au milieu de la nuit, son arrivée à l’hôtel où, un peu déboussolé, il découvre que sa chambre avait été louée à des touristes entre temps. Bien sûr, l’établissement était complet. En venant à Montréal, Emmanuel Bornand voulait sortir de sa zone de confort. Mission accomplie!

Aujourd’hui vice-président des ventes d’avions Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie centrale du fleuron québécois Bombardier, il raconte cette anecdote en riant. Comme il le dit si bien, c’est le premier saut dans l’inconnu qui est le plus difficile. Après, on développe un certain nombre d’automatismes pour s’ajuster.

Au fil des ans, son attrait pour l’international s’impose comme une évidence. Stages à New York et à Tokyo, échange universitaire à Hong Kong, puis c’est l’aventure qui commence chez Bombardier. Il gravit rapidement les échelons qui le mèneront en Angleterre, puis en France où il est installé depuis quelques années. Aujourd’hui, ce passionné d’aviation voyage encore 50 % de son temps aux côtés des équipes sur un territoire composé de plus de 110 pays. Pour Emmanuel Bornand, l’international devient addictif. Une fois qu’on y a goûté, on en redemande!

L’INTERNATIONAL A-T-IL TOUJOURS AUTANT D’ATTRAIT POUR VOUS APRÈS 15 ANS CHEZ BOMBARDIER?

Dans le cadre de mes fonctions, je couvre une grande zone géographique qui représente quasiment le tiers du monde où nous avons la chance de développer des relations et de servir les personnes et les entreprises parmi les plus influentes sur la planète. Ceci implique de pouvoir naviguer avec une immense diversité de langues, de cultures, des us et coutumes auxquels nous nous ajustons en permanence. Cela peut sembler contre-intuitif à l’heure où les plateformes de réunions virtuelles affichent de fortes croissances, mais la grande partie des transactions importantes d’affaires se négocient en personne.

Sur le plan humain et purement personnel, cela veut dire une grande diversité de mandats, une approche entrepreneuriale et de la gestion d’imprévus. C’est ça, la beauté de l’international!

AVEZ-VOUS L’IMPRESSION DE CONTRIBUER AUX ÉCHANGES ÉCONOMIQUES ET COMMERCIAUX ENTRE L’EUROPE ET LE QUÉBEC, ET PLUS GLOBALEMENT LE CANADA ?

L’aéronautique est, par définition, internationale. Que ce soit par son utilisation, qui permet d’établir des liens entre les nations ou, encore, par la chaîne d’approvisionnement qui se veut planétaire.

Le métier d’avionneur consiste en quelque sorte à développer, puis à bâtir un « lego géant » d’une centaine de milliers de pièces individuelles provenant des 4 coins du monde.

Le Québec et le Canada peuvent être fiers de faire partie des 5 pays sur la planète possédant le savoir-faire de pointe permettant de développer et de fabriquer des avions de très haute technologie. Cette industrie aéronautique apporte aussi d’importantes retombées économiques locales en soutenant tout un écosystème aéronautique. Pour ne mentionner que quelques chiffres, une étude récente de PricewaterhouseCoopers estimait que Bombardier a contribué à hauteur de 5,7 G$ au PIB du Canada et à plus de 33 000 emplois à temps plein au Canada en 2021. Aujourd’hui, l’entreprise a besoin de combler jusqu’à 1000 postes. 

Notre métier à l’international se veut aussi d’être à la fois ambassadeur de Bombardier dans les différents pays tout en étant ambassadeur de ces mêmes pays auprès de la haute direction du siège social à Montréal.

QUELS SOUVENIRS GARDEZ-VOUS DE VOTRE PASSAGE À HEC MONTRÉAL?

Je me souviens avoir été impressionné par le magnifique bâtiment de Côte-Sainte-Catherine qui était très récent à l’époque. Puis, je retiens le merveilleux travail qu’a fait l’École pour accueillir et épauler les étudiants étrangers. Une fois intégré, je me suis rendu compte de la qualité de l’enseignement, pratico-pratique apportant un parfait complément à ce que j’avais pu connaître en Europe où l’approche y était plus théorique. Et, bien sûr, j’ai été marqué par des rencontres, il y a en particulier une personne qui a beaucoup compté dans mon parcours et qui travaillait au service de gestion et de placement de carrière. Elle a toujours eu de précieux conseils pour moi, aussi bien dans ma phase étudiante que dans la première partie de ma vie active.

Y ÉTIEZ-VOUS ENGAGÉ ACTIVEMENT?

Oui et, entre autres choses, j’avais remarqué que l’École ne possédait pas de club visant à soutenir les étudiants ayant pour objectif d’intégrer des cabinets de conseils en stratégie. Accompagnés de quelques personnes, nous avons pris le taureau par les cornes pour fonder le Club de conseil en management (CCM). L’idée était de préparer davantage les étudiants sur les études de cas qui sont clés et jamais je n’aurais cru que 15 ans plus tard, le CCM perdurerait!

PARTICIPEZ-VOUS À DES ACTIVITÉS ORGANISÉES PAR LE BUREAU INTERNATIONAL EUROPE – HEC MONTRÉAL?

Il me tient à cœur d’apporter une pierre à l’édifice, le plus grand défi étant toujours le temps. Via le BIE, je suis intervenu récemment en virtuel dans une classe de MBA avec des étudiants des 4 coins de la planète dont le but était de rencontrer différents profils du monde des affaires.

Si je suis où je suis aujourd’hui, c’est aussi parce que j’ai pu rencontrer des gens qui m’ont inspiré et qui ont pu me prodiguer des conseils. C’est la moindre des choses que de continuer cette tradition!

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