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Caroline Ménard : réinventrice d’entreprises et de leurs leaders

Caroline Ménard (HEC Montréal 2002) vient d’être nommée parmi les 100 entrepreneures qui changent le monde par Femmessor. Une distinction fort méritée pour cette réinventrice d’entreprises, qui a aussi reçu en 2017 le prix Femmes d’affaires du Québec (catégorie Entrepreneure, Grande entreprise), et le prix Entrepreneuriat, relève et transfert d’entreprise aux Mercuriades, en 2018.

Présidente de Brio, boutique de management, dont elle a pris la relève en 2016, elle a gravi les échelons par sa sensibilité et sa rigueur. Veillant en tout temps à favoriser l’engagement de son équipe, elle accompagne avec brio les organisations et leurs leaders, en plus de collaborer à la revue Gestion et de s’engager bénévolement auprès de divers organismes.

Sa carrière à l’intersection de la stratégie, de la transformation et du leadership a fleuri dès le début de sa maîtrise à l’École, après un baccalauréat en psychologie…

Comment votre passage à HEC Montréal vous aide-t-il dans votre carrière?

À mon arrivée à l’École, je me suis jointe au Centre d’études en transformation des organisations (CETO). J’y commençais sans le savoir mon métier de consultante, et c’est comme cela que je suis tombée dans la potion! Mon passage à l’École m’a aidée comme professionnelle et comme humaine, j’y ai tellement appris et fait de belles rencontres!

C’est même grâce à ma codirectrice de mémoire, à l’époque, que j’ai pu commencer ma carrière à CGI. Mes liens avec les professeurs ont perduré. Je collabore avec plusieurs d’entre eux encore aujourd’hui, et j’ai d’ailleurs entrepris récemment un mandat au CHU Sainte-Justine en complicité avec des professeurs de HEC Montréal : Alain Rondeau et Réal Jacob.

HEC Montréal a-t-elle encouragé votre fibre entrepreneuriale et comment?

Je ne viens pas d’une famille d’entrepreneurs, je ne connaissais pas ce domaine, puis des amis qui avaient étudié en gestion m’ont donné envie d’aller à HEC Montréal. Ce sont ces relations qui de fil en aiguille m’ont menée à l’entrepreneuriat. Mais le point décisif est assurément ma rencontre avec Sylvie Charbonneau, la fondatrice de Brio. 

Parlez-nous justement de votre cheminement à titre d’entrepreneure.

Dès cette rencontre, j’ai voulu développer cette entreprise naissante, de m’y impliquer. Quand j’y suis arrivée, on était seulement 3 ou 4. Aujourd’hui, on a réussi à créer cette équipe pluridisciplinaire qui se positionne dans de très grands chantiers de transformation au Québec, ailleurs au Canada, et de plus en plus en France.

 Beaucoup de mes collègues sont diplômés de HEC Montréal, et je confirme que l’École les prépare bien au monde du service-conseil dans un univers entrepreneurial. Je suis très fière de ce qu’on a bâti et de l’équipe que nous sommes. C’est une culture de collaboration qui est comme celle du départ, malgré la croissance. On joue dans les ligues majeures, mais en gardant cette collégialité et un grand désir d’être utiles.

Comment avez-vous réinventé vos activités face à la pandémie?

Au début de la pandémie, je terminais avec mon équipe le développement d’un programme de leadership qui avait mené à prendre conscience de l’importance de la coresponsabilité dans la croissance. C’est un peu comme si on était déjà prêts à faire face à cette crise. On s’est retrouvés en pleine tempête, mais on a mis cette coresponsabilité à profit, pour se dire : on tient bon, s’il y en a un qui est fatigué, un autre vient l’aider. Cet esprit nous a permis de rebondir, d’apprendre et d’aller plus loin.

Le monde du conseil est occupé actuellement. Le sujet de la transformation est plus que jamais d’actualité et met l’humain au cœur des préoccupations des gestionnaires. Les défis des organisations se sont beaucoup transformés : les priorités sont révisées, le modèle opérationnel évolue, les modes de collaboration sont redéfinis, de même que la posture des leaders et l’expérience employé dans son ensemble.

Quels conseils donneriez-vous à un autre diplômé qui souhaite se lancer?

Je lui dirais de bien s’entourer, d’avoir des mentors, d’être dans une position d’apprenant toute sa vie. On se prive de beaux conseils si on arrête d’apprendre. Aussi, d’oser sortir de ses zones de confort et de choisir ses projets en fonction de la personne avec qui tu vas travailler et du défi que tu vas avoir et non en fonction du titre et du pouvoir. 

Comment souhaitez-vous faire la différence dans le monde du travail d’aujourd’hui? 

Tu peux choisir de faire des heures ou de faire la différence. J’ai choisi de faire la différence, de m’investir auprès de clients qui ont envie aussi de faire la différence. J’ai la chance de collaborer avec des gens influents, et c’est là qu’on peut aller plus loin en les amenant à se questionner sur comment leur entreprise peut contribuer positivement dans la communauté. Tout part d’une vision significative de rendre le monde meilleur.

Avec mon équipe, je m’implique notamment auprès de l’organisme SEVE (Savoir être et vivre ensemble), qui développe le dialogue philosophique chez les jeunes enfants. Si on apprenait à tous nos enfants à dialoguer, on pourrait changer le monde en une seule génération; à mon avis, c’est là où il faut investir.

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