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Vers une nouvelle forme de responsabilité sociale

17 mars 2020

Coprésidente de la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman, présidente du conseil d’administration de C2 Montréal et administratrice de Stingray ne sont que quelques-uns des titres associés à Claudine Blondin, HEC Montréal 1994, qui a aussi évolué une dizaine d’années au Service du marketing de Molson Coors, dès la fin de ses études.

Claudine Blondin

Même si elle ne considère pas qu’elle a l’entrepreneuriat dans le sang, cette philanthrope engagée et experte du marketing a démontré largement depuis le début de sa carrière ses capacités de leader. Découvrez-en plus sur cette femme exemplaire qui a réussi à faire sa place, tout en conservant ses valeurs.

Que représente HEC Montréal pour vous?
Dans ma vie avec mes enfants et dans tous mes projets, je vois maintenant ce que m’ont apporté mes études à HEC Montréal : ma pensée analytique, ma rigueur, ma façon de résoudre des problèmes et de penser hors normes, mon importance accordée à la collaboration, etc. HEC Montréal m’a aussi changée au niveau social. L’École, ce n’était pas facile, mais on avait beaucoup de plaisir aussi. J’étais impliquée dans plusieurs activités, j’y ai développé mon cercle d’amis. J’ai par la suite entamé une carrière extraordinaire chez Molson! J’ai vraiment été chanceuse, car je n’avais pas d’expérience; c’est clair que HEC Montréal a amené un standard pour les gens qui m’ont choisie.
Dans les conseils auxquels je siège, je côtoie beaucoup d’entrepreneurs – dont plusieurs ont étudié à HEC Montréal. Ces personnes sont devenues des plaques tournantes pour moi, ce qui m’a permis d’apprendre beaucoup.

Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre rôle de présidente du conseil d’administration de C2 Montréal?
Je suis dans cette organisation depuis le début, dès l’idéation du projet même. Les gens avec qui je travaille sont tellement intelligents, motivants et inspirants, ça permet de toujours avancer vers le meilleur pour notre ville. On est en train d’amener C2 Montréal à un autre niveau, encore plus international. Pour la nouvelle génération de Montréalais, l’entrepreneuriat est rendu le mot d’ordre. Il faut donc se réinventer.

Si vous aviez un conseil pour une femme qui aspire à une carrière comparable à la vôtre, quel serait-il?
Je ne sais pas si c’était inné en moi, mais j’ai su prendre ma place, même dans un monde d’hommes comme chez Molson. J’ai toujours travaillé plus fort, été persévérante; je me suis instruite pour avoir plus confiance. La confiance d’avoir de la crédibilité et de ne pas être intimidée. C’est ce que j’essaie de montrer à mes filles : d’être elles-mêmes, d’avoir une estime de soi élevée, de prendre leur place. Les femmes ont maintenant une occasion incroyable par rapport à ma génération; on a brisé les tabous et on doit continuer à aller de l’avant.

Quels sont les enjeux incontournables du monde des affaires en 2020 selon vous?
Il y a maintenant une nouvelle forme de responsabilité sociale qui vient avec les organisations. C’est venu avec la génération d’aujourd’hui qui demande ce qu’elle veut, sinon elle n’adhère pas. Cette attitude a complètement changé le monde des affaires, et c’est très positif. Quand ta communauté est heureuse, par défaut ta compagnie va prospérer. Je pense que l’intersection entre l’entreprise et la responsabilité sociale va devenir plus forte. Les entreprises doivent créer un sens d’appartenance pour l’individu qui y travaille. Même les écoles doivent adapter leur curriculum à cette nouvelle réalité.

Comment souhaitez-vous faire la différence dans le monde des affaires d’aujourd’hui?
Je prône la collaboration. Pour vraiment penser en dehors de la boîte, il faut mettre tous les individus qui ont des expertises différentes ensemble. Plus que jamais, on veut rendre le monde meilleur. Travailler seul, ça ne fonctionne plus. Sachant en plus que la technologie joue plus que jamais un rôle central dans tous les aspects de nos vies, la créativité va être essentielle pour définir notre identité, que ce soit individuellement ou collectivement. Il faut trouver des façons d’aller de l’avant, de grandir et de faire rayonner notre ville.

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