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Mieux diriger pour mieux soigner : le leadership transformationnel

Au Département de management de HEC Montréal, Christian Vandenberghe cherche à comprendre comment améliorer les soins médicaux auxquels la population a accès. L’attention du professeur titulaire se dirige vers les effets du style de leadership des infirmiers et infirmières en chef sur l’engagement des gens au sein de leurs unités.

Mieux diriger pour mieux soigner : le leadership transformationnel


Comme les dynamiques à l’œuvre en milieu hospitalier sont complexes, l’équipe pilotée par le chercheur a dressé des constats éclairants en interrogeant à la fois le personnel infirmier et les patients de 90 unités de soins en Belgique.

Plus précisément, c’est à l’incidence du leadership transformationnel que s’intéresse Christian Vandenberghe. « Ce type de management se traduit par le charisme de l’infirmière en chef, par ses qualités altruistes et par son désir de stimuler intellectuellement ses employés », précise-t-il. « Un tel leader tient compte, dans son approche, des besoins de chacun et cherche à développer le plein potentiel des autres. C’est un bon modèle qui inspire ses pairs. »

Dans les milieux hospitaliers étudiés, le leadership transformationnel a eu des répercussions directes sur l’engagement des infirmières et infirmiers des unités de soins. Sans que l’on s’en étonne, c’est le patient qui, au bout du compte, ressort gagnant de cette équation, fait remarquer le chercheur : « L’étude a révélé que les patients exposés à des équipes fortement engagées se montrent plus heureux des soins obtenus et plus loyaux envers l’unité qui les a traités. »

Le leadership de l’infirmier ou de l’infirmière en chef jouerait d’ailleurs un rôle encore plus décisif lorsque le climat de travail est miné par des conflits entre les différents corps professionnels ou lorsque les procédures internes manquent de précision. L’approche du leader d’équipe prend alors tout son sens. « C’est pourquoi les hôpitaux ont tout intérêt à investir dans le développement des gestionnaires et à prioriser les efforts de formation vers les unités les plus critiques », estime Christian Vandenberghe. Autrement dit : à adopter un type de gestion plus nuancé et plus humain, afin de soigner mieux.

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