En 1984, Monsieur Parizeau quitte le gouvernement Levesque et décide de revenir à l’enseignement. Comme directeur de l’IEA, je devais lui attribuer sa nouvelle charge d’enseignement. J’appréhendais, non sans une certaine nervosité, cette rencontre avec celui qui avait été un flamboyant ministre des finances. En fait, ce fut un déjeuner amical à son restaurant préféré de Côte des Neiges, et la charge de cours ne lui posait en fait aucun problème. Pédagogue hors pair, Monsieur Parizeau aura laissé sur son institution HEC Montréal une empreinte à la hauteur de celle qu’il a laissée sur l’ensemble de Québec.
Alain Lapointe
Professeur honoraire
Professeur fascinant, il n’avait pas son pareil pour captiver son auditoire et pour nous faire partager les fruits de sa vaste expérience pratique. Quelle présence intimidante il était lors des examens oraux! Un homme plus grand que nature.
Yvan Stringer
Professeur honoraire
Monsieur Parizeau a été un professeur vedette de l’IEA. Son prestige auprès des étudiants il le devait certes à ses qualités personnelles d’analyste et de communicateur, mais aussi a sa connaissance concrète de son domaine d’expertise. Il aimait à dire qu’il n’aurait voulu faire carrière de professeur d’économie, nulle part ailleurs qu’à HEC. Chacun de ses collègues de l’époque se souviendra de sa cordialité et courtoisie à l’égard de tous.
Francois Leroux
professeur titulaire
J’ai eu la chance d’avoir Monsieur Parizeau comme professeur dans le cadre d’un cours de Finances publiques en 1975. Son éloquence était exceptionnelle: il pouvait développer un sujet pendant des heures sans notes. Ses étudiants se rappelleront toutefois la facture de l’examen final: une épreuve orale particulièrement angoissante. Chaque étudiant devait tour à tour piger dans une urne une question à laquelle il devait répondre … devant Monsieur Parizeau! Toute une expérience qui a marqué ma carrière de pédagogue à HEC Montréal.
Jacques Raynauld
Professeur titulaire
Monsieur Parizeau a été un modèle stimulant pour les HEC, en particulier pour l’IEA. Ses enseignements passionnés, ses publications avant-gardistes, son soutien dévoué auprès des jeunes professeurs, ses prises de position déterminées pour conserver une formation générale aux étudiants en affaires, ont permis aux HEC de se démarquer des autres écoles de gestion québécoise, canadienne et européenne. Il a été le premier professeur à se soucier d’assurer des privilèges identiques aux professeurs féminins et masculins des HEC. Merci, Monsieur Parizeau, pour votre apport constant et incommensurable à la réputation d’excellence de l’École des Hec.
Jeannine David-McNeil
Professeur honoraire
Jacques Parizeau a été mon professeur d’économie durant les années soixante. Ce fut extraordinaire. Il marchait de gauche à droite dans la classe pour voir voir si les yeux des étudiants le suivaient. Sinon, il allait chercher du regard l’étudiant distrait. Il obtenant 100% de l’attention des étudiants. J’ai fait une carrière en économie à cause de lui.
Gilles Gauthier
Professeur honoraire
Lorsque je suis arrivé à HEC Montréal en 1978 l'ombre de Monsieur Parizeau était encore présente dans les corridors parce que les étudiants étaient fiers d'avoir eu des cours d'économie avec lui avant son saut en politique. En fait, il a toujours été un économiste d'action qui connaissait bien son environnement économique. Ce n'est que durant les années de retour à l'Institut d'économie appliquée de 1985 à 1989 que j'ai eu la chance de rencontrer Monsieur Parizeau. Il m'avait impressionné par ses connaissances des données économiques. Il était abonné au Quotidien de Statistique Canada. Celui de la veille était toujours sur son bureau. Je suis fier d'avoir connu un économiste qui s'est servi de ses connaissances approfondies des rouages de l'économie et des cycles économiques pour guider ses choix et ses actions. Monsieur Parizeau a fait honneur à sa profession et ses décisions économiques ont grandement contribué au développement économique de la province, même on n'est pas nécessairement d'accord ses choix politiques.
Maurice Marchon
Professeur titulaire
Je n’ai jamais eu la chance d’avoir Jacques Parizeau comme professeur, n’ayant pas été une étudiante à HEC Montréal. J’ai cependant eu la chance de travailler avec lui au début des années 2000 puis plus récemment, en 2011-12 au Comité du Fonds Gérard Parizeau, et plus particulièrement à l’attribution et aux évènements entourant le Prix Gérard Parizeau remis à un chercheur de grande envergure, en alternance entre la gestion/économie et l’histoire. J’ai toujours été frappée lors de nos conversations et discussions en réunion par la vivacité d’esprit, l’intelligence et la vaste culture de monsieur Parizeau. Ce fut un plaisir de collaborer avec lui sur ce projet qui honorait la mémoire de son père et qui lui tenait tellement à coeur.
Ruth Dupré
Professeur honoraire
J’ai eu le privilège de suivre deux cours d’économie de M. Jacques Parizeau durant les années 1972 et 1973. A cette époque M. Parizeau était déjà une vedette à l'École des HEC. Cela ne l’empêchait pas de prendre très au sérieux sa tâche d’enseignant. Il était un excellent pédagogue avec un esprit de synthèse remarquable qui lui permettait de schématiser un sujet difficile en cinq lignes ou quelques phrases. À chaque fois, nous assistions à des conférences uniques toujours bien préparées. Nous étions tellement absorbés par ses propos qu’il nous était difficile de prendre des notes. Que de belles histoires d’économie politique il savait raconter avec passion pour nous motiver! Mais à l'examen oral, dans son bureau à la fin du cours, on ne pouvait pas lui raconter d’histoires…
Georges Dionne, Titulaire, Chaire de recherche du Canada en gestion des risques, HEC Montréal
How Higher Wages Can Increase Profits, les travaux de Decio Coviello cités dans le Wall Street Journal
Pierre-Carl Michaud analyse les répercussions d'une politique nataliste sur la démographie et les finances publiques