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Un article de la Chaire Industrielle Alliance à l’honneur

2e place au prix Vanderkamp

7 juin 2017

Chaire de recherche Industrielle Alliance sur les enjeux économiques des changements démographiques (CEDIA)

Quelle sera l’incidence du vieillissement de la population sur l’emploi au Québec? C’est la question abordée par un article scientifique corédigé par le professeur Pierre-Carl Michaud et une équipe de chercheurs, qui vient de remporter une mention honorable dans le processus d’attribution du prix Vanderkamp 2017. Les honneurs leur ont été rendus lors du congrès annuel de l’Association canadienne d’économique qui s’est déroulé du 2 au 4 juin à Antigonish, en Nouvelle-Écosse.

L’article intitulé « Projecting the Impact of Population Aging on the Quebec Labour Market » arrive de près au second rang dans l’obtention de ce prix prestigieux, sur une liste de 46 articles publiés en 2016 dans la revue Analyse de politiques (Canadian Public Policy). Il a été rédigé par une équipe de 6 chercheurs affiliés pour la plupart à la Chaire de recherche Industrielle Alliance sur les enjeux économiques des changements démographiques (CEDIA) et composée de Luc Bissonnette, David Boisclair, François Laliberté-Auger, Steeve Marchand et Carole Vincent, en plus de Pierre-Carl Michaud.

Les auteurs de cette étude voulaient vérifier s’il est raisonnable de redouter les impacts négatifs du vieillissement de la population québécoise sur le niveau d’emploi dans les prochaines décennies. Ils ont élaboré grâce à un modèle de simulation quelques scénarios de projection de l’évolution du taux d’emploi au Québec dans les prochaines décennies, à l’aide de données issues d’enquête et portant sur l’emploi, l’âge et l’éducation des Québécois. Les simulations, répétées des dizaines de fois, ont donné lieu à des projections fiables, et les auteurs concluent de leur scénario le plus plausible que contrairement aux attentes, on peut anticiper une hausse soutenue du niveau d’emploi au Québec, d’ici 2050.

Les auteurs se veulent donc rassurants : selon eux, les changements démographiques n’entraîneront pas de baisse de l’emploi au Québec. Ces projections favorables reposent principalement sur l’anticipation que les travailleurs des prochaines décennies seront davantage scolarisés et que les travailleurs expérimentés resteront plus longtemps en emploi. Autrement dit, le Québec de 2050 pourrait connaître un taux d’emploi des travailleurs âgés équivalent à ceux qui s’observent actuellement dans des pays comme le Japon, la Suisse ou la Norvège.