Une approche holistique du leadership,
inspirée de la nature
Hubert Mposo Makwanda cumule plus de 25 années d’expérience dans le domaine du développement organisationnel et de la formation pour cadres. Il se décrit avant tout comme un rassembleur, en aidant les organisations et les leaders à trouver des solutions efficaces à leurs enjeux et défis par des approches originales, et en faisant appel à l’intelligence collective.
Le président fondateur de Concilium Capital Humain intervient dans le module 2 de la certification en commerce de détail sur le thème du leadership et de la gestion du changement.
La vision du leadership d’Hubert Mposo Makwanda s’exprime à travers l’arbre, qui est au centre de son approche. L’analogie pourrait sembler simple, mais elle cache tout un écosystème, qui change et dépend de son environnement.
Les leaders, comme les arbres et le reste du monde végétal, sont toujours en croissance.
Mais pour que leur leadership se libère pleinement, ils doivent embrasser la dimension naturelle en eux, qui doit passer par un processus d’évolution pour croître.
Aborder le leadership de manière holistique
« Comme un arbre, le leadership doit prendre racine dans quelque chose, mentionne-t-il. Il faut qu’il pousse, qu’il fleurisse et prenne des forces. Il a parfois besoin du soutien de son environnement; il est influencé par la terre dans laquelle il est planté et doit s’adapter à son environnement. »
En poussant l’analogie plus loin, le leader d’aujourd’hui doit aussi passer sous la coupe de l’émondage, car il a besoin d’apprendre et de se défaire de ce qui peut freiner sa croissance. Un leader doit être prêt à s’adapter aux changements, à faire évoluer sa mentalité et ses habitudes, et à ne pas gêner son environnement, car tout comme l’arbre, ses branches ou ses idées peuvent parfois envahir l’espace des autres.
Maintenir la cohérence à travers les turbulences
Pour poursuivre avec l’analogie du monde végétal, le feu vient parfois raser une forêt, qui vit alors une grande période de crise et de turbulence. Mais ce même feu permet aussi à la forêt de se régénérer et, pour y arriver, tout dépend de la profondeur de ses racines. C’est ici que la solidarité entre en ligne de compte.
« Les périodes de crise nous ramènent à notre essence, à notre valeur, précise Hubert Mposo Makwanda. Il faut retourner dans nos racines pour aller puiser les forces pour nous régénérer et renaître. Les crises sont pour moi des rendez-vous d’évolution où quelque chose meurt, mais autre chose naît. »
Selon lui, les crises permettent de révéler des ressources qu’on ne pensait même pas avoir. Ce sont des lieux de prise de conscience. Pour une entreprise, ce sera l’occasion de dépoussiérer les façons de faire; pour un couple, de revoir l’autre avec un regard neuf. Une vie sans crise est impossible, car il est alors impossible de croître et d’avancer.
« Dans ces circonstances, si l’on veut maintenir la cohérence et affronter l’adversité, il faut adopter une posture d’apprentissage et d’humilité », résume-t-il.
Embrasser la différence pour évoluer
Depuis le début de l’année 2020, plusieurs de nos certitudes ont été ébranlées, et certains acquis en ont pris pour leur rhume. Dans cette ère d’instabilité et de complexité, le leadership est plus que jamais nécessaire pour traverser la tempête.
Si Hubert Mposo Makwanda retient une chose primordiale de son parcours et de son rôle de leader, c’est l’importance d’ouvrir son regard et ses sens à l’autre : « Il faut être en mesure d’entendre de nouveau, d’un nouvel angle, même si ce sont des mots qui nous sont familiers, et se demander ce que ça signifie aujourd’hui, en fonction des circonstances actuelles. »
Le leadership se révèle dans les périodes de turbulence, mais aussi quand on rencontre la différence. C’est dans celle-ci que l’on constate qui l’on est vraiment, comme personne et comme leader.
« L’être humain a tendance à vouloir reproduire des clones, mais notre véritable fertilité, en matière de créativité et d’innovation, ne peut se manifester que dans la différence ou quand on y est confrontés, conclut-il. Sinon, les idées deviennent stériles. »
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