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Couper les fonds aux universités, c’est miner la valeur de nos diplômes

19 février 2013

Lettre d'opinion collective*

Le Réseau HEC Montréal, représentant les diplômés de l’institution, compte plus de 70 000 diplômés. Les associations d’étudiants de HEC Montréal regroupent plus de 12 000 membres, aux trois cycles universitaires.

D’une seule voix, à l’aube du Sommet sur l’enseignement supérieur, nous désirons exprimer ouvertement, à titre de présidents de ces regroupements, nos préoccupations au sujet du sous-financement des universités et des coupures qu’on leur impose actuellement, comme de l’impact que les deux auront à terme sur la qualité et l’excellence des établissements universitaires québécois.

Le Gouvernement du Québec coupe les subventions de base nécessaires au fonctionnement quotidien de même que les fonds pour la recherche qui donnent bourses et salaires aux étudiants de deuxième cycle. On parle en plus de geler ou de réduire, sans autre apport pour les universités, les frais afférents, lesquels permettent notamment aux étudiants, à travers leurs associations, d’exprimer des choix quant au panier de services qu’ils trouvent prioritaires.

Nous croyons sérieusement que sans investissement, pire, qu’en coupant les fonds disponibles, la qualité de la formation, l’expérience des étudiants et la valeur de nos diplômes seront affectées.

La mise sur pied d’un réseau universitaire de qualité a toujours été un objectif au Québec et, heureusement, il n’est pas réservé à une élite. Pour notre part, nous sommes redevables à la société québécoise d’avoir permis la création et le développement d’une école de gestion qui jouit d’une excellente réputation, d’un rayonnement international certain et qui mène à une carrière à la hauteur des attentes des étudiants et des diplômés.

Pourtant, aujourd’hui, nous nous inquiétons. Non seulement pour notre École, mais pour le réseau universitaire québécois tout entier. La réputation d’un diplôme et celle d’une université sont indissociables. Nous avons à cœur que les générations suivantes puissent profiter, comme nous, d’une formation de même qualité, pour un diplôme de même valeur. Ici même, au Québec. 

Une telle formation ne sera garantie que par un investissement à la hauteur des besoins. Parce que le monde évolue, nos universités doivent évoluer et se mesurer au reste du monde, comme on nous le demande à nous, étudiants et diplômés. Mais voilà que l’ampleur des coupures annoncées depuis quelques mois met en péril un grand héritage : une formation de rigueur, une recherche de pointe, un soutien et des services aux étudiants essentiels, menant à des diplômes qui font notre fierté. Un héritage que nous avons l’obligation de conserver, voire de faire fructifier.  

Il est encore temps pour le Gouvernement du Québec de corriger le tir, de redonner des moyens financiers à nos universités pour qu’elles s’évitent des coupures de programmes, activités et services qui ont fait leurs preuves. C’est une simple question d’équité entre les générations. Pour nous, ça fait consensus.

*Nassim Gasmi, président, Réseau HEC Montréal (diplômés), William Lasserre, président, AEHEC (étudiants au baccalauréat), Dragos Christian Cacio, président, AEPC (étudiants aux certificats), Charles-Antoine Majeau, président, AECS (étudiants aux cycles supérieurs), Jean-Michel Beaudoin, président, AEMBA (étudiants au MBA)