La politique, c’est l’exercice du pouvoir. Et la structure de votre organisation n’y fait pas exception. Savez-vous jouer le jeu? Découvrez quel plan d’action convient à votre personnalité pour en tirer profit.
Avant de prétendre maitriser les jeux de pouvoir, il faut d’abord saisir quels sont les facteurs personnels, organisationnels et décisionnels qui entrent en ligne de compte.
Dans son coffret « Habiletés politiques dans les organisations : soyez un acteur stratégique », Pierre Lainey, formateur à l’École des dirigeants HEC Montréal, décortique en schémas clairs le contexte politique des organisations à travers des fiches pratiques et des questionnaires simples. En voici un aperçu, qui vous donnera envie de tester vos collègues.
Tout d’abord, on mesure l’ambition, le désir de se mesurer aux autres et les convictions des individus. Dans la structure de l’entreprise, on analyse les ressources et la différenciation verticale (entre les individus de différents échelons) et horizontale (entre les départements et directions). Finalement, on prend en considération le degré d’incertitude et comment les décisions sont prises, si elles sont structurées ou non.
Une fois qu’on a déterminé où se situe notre milieu de travail, on peut se positionner pour maximiser nos gains et minimiser nos pertes. Cela peut être des ressources, de l’information, du support ou encore des défis. Pour ce faire, on utilise les 9 bases de pouvoir ; l’autorité, la récompense, la coercition, la compétence, l’expertise, l’information, les références, les affiliations et le groupe. Combien de bases détenez-vous?
Votre pouvoir relatif vous aide à gérer les enjeux dans votre organisation. Si vous avez toutes les bases de pouvoir, vous êtes en position de force. Sinon, il vous faudra des alliés. Vous devez apprendre à différencier vos alliés de vos opposants, qui sont en fait des joueurs que vous devez rallier à votre cause, plutôt que des ennemis. Pour accroître votre capacité à jouer, vous pouvez augmenter vos bases de pouvoir et développer des alliances.
Pour bien connaître les autres joueurs, il faut cerner leurs motivations. Ils ont cinq profils distincts : Le machiavélique - qui possède une grande soif de pouvoir, le stratège - qui est habile à utiliser les tactiques politiques, le survivant - qui cherche à entretenir de bonnes relations avec tout le monde, le bon soldat - qui fait avancer sa carrière sur la base de ses compétences et l’agneau sacrificiel - qui peut être la victime des jeux politiques, car il ne sait pas les décoder.
Quand on croise notre niveau de pouvoir avec la qualité de nos relations, on se positionne comme un des acteurs du jeu. La consolidation - si vous avez des alliés et qu’ils sont en position de force ; l’expansion, si vous avez des alliés et que vous êtes en position de force ; la protection, si vous avez des opposants et qu’ils sont en position de force et finalement la confrontation, si vous êtes entouré d’opposants et que vous êtes en position de force.
Chacune de ces positions offre une stratégie qui lui est propre. Si vous êtes en consolidation, vous souhaitez migrer vers l’expansion en augmentant votre pouvoir et en consolidant vos alliances. En protection, vous visez la consolidation en convertissant vos opposants en alliés. Dans un cas de confrontation, tentez l’expansion en affirmant votre pouvoir et en convertissant vos opposants. Et si vous avez la chance d’être en expansion, vous devez consolider votre pouvoir en mobilisant vos alliés et en les faisant travailler pour vous!
Et comme dans toutes les formes de sphères politiques, il est possible de jouer de façon éthique ou non. Mais il est avantageux de jouer fair play, car vous y gagnerez en crédibilité, réputation et pouvoir!
Si vous souhaitez affiner votre stratégie politique, découvrez le séminaire : Habiletés politiques dans les organisations : soyez un acteur stratégique.