Vous souhaitez progresser vers les hautes sphères de votre entreprise ? Vérifiez dès maintenant si vous avez franchi ces étapes pour préparer cette transition majeure de votre carrière.
Cette période est située entre le moment où vous déterminez que vous voulez un poste de direction et le moment où vous l’obtenez. Il ne faut pas la manquer. Beaucoup de gens attendent d’avoir la certitude d’avoir un poste pour commencer à se développer. Diversifiez consciemment votre portefolio d’expériences et consolidez votre esprit généraliste en sortant de votre zone de confort. Multipliez les conversations et contacts avec des dirigeants afin de comprendre leur réalité. Vous diminuez ainsi les surprises et découvrez des facettes du travail qui sont présentement hors de votre champ de vision. Posez-leur la question « Si c’était à refaire ? », vous découvrirez des perles de sagesse. Idéalement, trouvez des gens qui ont fait cette transition il y a un maximum de 2 à 3 ans.
Qui vous remplacera ? La succession est un élément que les gens oublient la plupart du temps. Est-ce que votre départ causerait des ennuis dans l’organisation ? Pour bien préparer sa relève, il faut s’entourer de gens forts, ce que beaucoup de gestionnaires ne font pas, se croyant menacés. Identifiez le potentiel dans vos rangs et développez-le en déléguant et en donnant des assignations qui vont les sortir de leurs habitudes. Laissez derrière vous une équipe performante et loyale.
Les organisations ne choisissent pas nécessairement les personnes les plus qualifiées ou avec la plus grande éducation pour diriger. Elles se tournent plutôt vers celles qui ont de l’envergure, « l’état d’esprit » approprié et qui présentent un profil professionnel et personnel équilibré. Avez-vous une bonne compréhension du poste que vous convoitez, de votre poste actuel et de l’écart entre les deux ? Quels sont vos besoins prioritaires de développement ? Qu’est-ce qui vous manque, tant dans le savoir-être que le savoir-faire ? Un mentor peut vous accompagner dans la mise sur pied de ce plan.
Plus on gravit les échelons, moins on reçoit de rétroaction et plus on peut devenir déconnecté. Êtes-vous capable d’introspection ? Avez-vous la capacité de développer et d’entretenir des relations positives et durables avec les autres ? Pour le savoir, il faut solliciter du suivi et avoir des conversations ouvertes avec son entourage. Différents tests psychométriques sont également possibles. Il est important de pouvoir identifier ses dérailleurs de succès, qui sont des traits de personnalité ou des erreurs classiques, comme par exemple de construire uniquement sur ses forces. Une force peut être pertinente à un niveau de gestion, mais contre-productive à un autre. Êtes-vous également prêt à payer le prix dans votre vie personnelle d’un changement significatif de votre charge de travail et de vos responsabilités ?
Comme administrateur, vous créez des liens forts, votre « réseau opérationnel », dans lequel vous entretenez des relations quotidiennes empreintes de confiance. Pour réussir comme dirigeant, il vous faut un réseau beaucoup plus vaste. Vous devez apprendre à ne pas trop surinvestir dans des liens forts pour vous garder du temps pour entretenir des liens plus faibles. Le passage à un poste de haut gestionnaire est parsemé de premières fois. Il faut avoir la capacité de se tourner vers des gens qui sont déjà passés par là, pour profiter de leur expérience. Les relations deviennent politiques. Si vous connectez les gens, vous facilitez leur travail et gagnez beaucoup de valeur comme cadre. Si vous avez traversé toutes ces étapes, vous devriez être prêt ! Dans le cas contraire, vous profiteriez certainement de la formation Ascension – programme pour dirigeants et relève dirigeante. Cet article a été réalisé en collaboration avec Alain Gosselin, professeur titulaire, Département de gestion des ressources humaines, HEC Montréal et conseiller stratégique à l’École des dirigeants HEC Montréal, qui intervient dans le cadre de cette formation.